Reporté en raison de la situation sanitaire, la 25ème édition du Festival du Livre de Nice accueillera tous les amis des livres du 17 au 19 septembre 2021 au jardin Albert 1er de 10h à 19h.
Après de longs mois en huis-clos, les grands lecteurs et les petits bouquineurs, les passionnés de romans, les dévoreurs de BD, les amateurs d’essais, de biographies historiques, de people, de littérature de voyage, et très particulièrement cette année de récits d’aventure, vont enfin pouvoir se retrouver.
Plus de 200 écrivains célèbreront le livre, trois jours durant, au Jardin Albert-1er.
Rendez-vous en septembre 2021 pour profiter de cette manifestation très attendue qui se tiendra pendant la rentrée littéraire !
Les romans en lice pour le 25ème Prix Nice Baie des Anges
Huit romans ont été sélectionnés par les membres du jury du prix Nice Baie des Anges réunis à la Bibliothèque Romain Gary, ce lundi 14 juin, pour le rendez-vous annuel du prix littéraire de la Ville de Nice dédié au roman. Parrainé et doté par la Ville de Nice, ce prix, qui célèbre son quart de siècle, récompense un roman paru dans les douze mois précédant le Festival du Livre de Nice. Le prix Nice Baie des Anges sera attribué au lauréat(e) 2021 fin août, puis remis le vendredi 17 septembre par Christian Estrosi, Maire de Nice, lors d’une cérémonie officielle en ouverture de la 25e édition du Festival du Livre qui se tiendra du 16 au 19 septembre 2021 sous le thème « Une certaine idée de la France », avec pour invité d’honneur Jacques Julliard.
Composition du jury 2021 présidé par Franz-Olivier Giesbert
- Paule Constant, de l’académie Goncourt
- Irène Frain
- Aurélie de Gubernatis
- Didier van Cauwelaert
- Laurent Seksik
- Jean-Luc Gagliolo (Adjoint au Maire de Nice)
- Nicolas Galup
La sélection
FRANZ-OLIVIER GIESBERT, Président du Jury : Le corps d’origine, Jean-Luc Barré (Grasset)
Familier des milieux du pouvoir, Jean-Luc Barré brosse dans Le corps d’origine le tableau saisissant d’un monde politique gangréné par l’imposture et l’hypocrisie. Il décrypte les mécanismes propres à ce genre d’affaires dont les exemples ne manquent pas dans l’histoire de notre république. Souvent les plus romanesques qui soient…
PAULE CONSTANT, de l’académie Goncourt : Le miel et l’amertume, Tahar Ben Jelloun (Gallimard)
Une jeune fille se suicide, la famille est dévastée. C’est en lisant son journal intime que les parents de Samia découvriront qu’elle a été abusée.
Leur regard sur leur entourage change, l’air est devenu irrespirable et le Maroc, terre du miel devient le pays amer des faux semblants.
La lumière viendra d’un jeune immigré africain qui ange bienveillant pansera les blessures.
IRÈNE FRAIN : Les Yeux de Milos, Patrick Grainville (Seuil)
La quête des origines est universelle. Demande éperdue de racines et d’assise : qui peut y échapper ? Il est rare cependant que cette passion des sources conduise à tenter d’élucider l’énigme de la beauté. Dans « Les yeux de Milos », de Patrick Grainville, le mystère fondateur est la capture de la lumière par les yeux. Pas ceux de son héros, Milos, qui sont pourtant magnifiques. Ce jeune paléontologue promène sa beauté comme un fardeau. Il préfère de loin celle qu’ont fait jaillir de leurs pinceaux les peintres dont les parcours, depuis toujours, le fascinent et l’obsèdent : ces fabuleux passeurs d’ombre et de lumière que furent Nicolas de Staël et Picasso.
Le livre de Patrick Grainville est à l’image de son héros. Quoi qu’il arrive à Milos, où que son métier et ses amours le conduisent, la Namibie, l’Indonésie, les grottes d’Altamira en Espagne, un musée londonien, l’irradiation du regard de ses peintres-culte vient se superposer à ce qu’il vit, et surtout à ce qu’il a vécu lors de son adolescence tourmentée à Antibes. Un roman somptueux et ambigu sur la façon dont l’art, à notre insu, peut façonner nos destins.
LAURENT SEKSIK : Et la peur continue, Mazarine Pingeot (Mialet Barrault)
Avec son dernier roman Et la peur continue Mazarine Pingeot brosse le portrait poignant d’une femme brisée par l’angoisse du monde et dont rien ne semble parvenir à retenir la chute. Une peur qui fait résonner subtilement à la fois le passé de l’auteur et le présent du lecteur.
AURÉLIE de GUBERNATIS : Les trois vies de Suzana Baker, Philippe Amar (Mazarine)
Je relisais les conclusions du test ADN, je ne me reconnais plus, c’est comme si j’avais vécu 50 ans dans le corps d’une autre », c’est la remarque de Lauren Moore quand elle découvre le résultat d’un test banal qui s’avère bouleverser sa vie.
Pour son troisième roman, Philippe Amar nous propulse au cœur d’une histoire incroyable inspirée de son passé familial qui aborde les secrets de famille, le mystère des origines, la trahison et la résilience et nous amène à nous poser une question fondamentale : sommes-nous pleinement vivants sans notre passé ?
JEAN-LUC GAGLIOLO : L’enfer, Gaspard Koenig (L’Observatoire)
Un conte philosophique aquoiboniste ? Une interrogation drôle sur notre vie, sur notre nombril, sur notre monde de la consommation ? En tous cas une lecture rythmée où l’on découvre l’enfer sous une forme nouvelle et inattendue : un espace où tous les désirs sont satisfaits, où le plaisir règne en maître. Un rêve ou un cauchemar…
DIDIER van CAUWELAERT : Nés de la nuit, Caroline Audibert (Plon)
De la naissance à la mort (et même après…), l’itinéraire d’un loup du Mercantour vu par lui-même. Ses liens avec sa meute, la montagne, les humains…
D’une écriture aussi précise que lyrique et sensuelle, la Niçoise Caroline Audibert (prix 30 Millions d’Amis pour son essai « Des loups et des hommes »), nous fait partager dans ce premier roman le regard de ce fauve insaisissable auquel elle voue sa vie. « Ce loup, dit-elle, qui a commencé à écrire une langue en moi, une langue animale qui m’a réappris le monde… »
C’est si réussi qu’une fois la lecture achevée, on a un peu de mal à regagner l’univers des humains.
NICOLAS GALUP : La vie légale, Dominique Dupart (Actes Sud)
La vie légale est une fresque sociale. Une fresque de notre époque post 11 septembre 2001 où vivre est synonyme, pour certaines, de grisaille, de frontières, de lignes de crêtes et d’angoisse. Certaines ? Car les quatre personnages principaux sont des femmes qui nous emmènent dans une France (le Nord) qui galère mais qui frémit.