Les sept reliques, tome 3 : Le grand tournoi de Joffrey Lebourg
Roman, fantasy
Les éditions des auteurs des livres, 340 pages
Broché : 18,99 euros
Résumé / synopsis
Détentrice de deux Reliques, l’équipe de Cordélia accoste désormais en Potaméa, cœur culturel et économique des nations fédérées de l’Alkymia. Y résident de multiples familles d’aristocrates aux dents longues, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour leur petite compagnie, toujours recherchée par les milices de nombreuses Maisons. Cordélia devra pourtant explorer ce continent aux visages variés, prendre part à un tournoi légendaire et se procurer un bateau enchanté afin de récupérer la troisième Relique, leur seul espoir pour entraver le retour du maléfique Entropia. Elle devra aussi trouver le dernier membre de son groupe, ainsi que les réponses aux questionnements dérangeants qui commencent à apparaitre en son cœur. Tout un programme ! Ce troisième tome poursuit l’odyssée du lecteur (et des personnages) dans le monde fabuleux d’Alkymia, qui révèle cependant des dessous de plus en plus sombres. Tournoi épique, conspiration nobiliaire et mers inexplorées sont autant de péripéties sur le chemin de Cordélia.
Avis du chroniqueur
Lire chroniques tome 1 & tome 2.
Déjà le 3e tome des 7 reliques de Joffrey Lebourg, un jeune écrivain français passionné de fantaisie. D’ailleurs, il l’a prouvé dans 2 premiers ouvrages appelés Le reveil d’Entropia et la Bouche de l’enfer pour ce troisième ouvrage de 340 pages.
Ainsi, le lecteur pourra avoir accès à des informations supplémentaires, grâce à la présence de QR code disséminés, tout au long du livre. Avec ce processus, le lecteur pourra se faire une idée directe et visuelle de ce qu’il est en train d’imaginer : un petit plus. C’est une tendance qu’on voit de plus en plus dans de nombreuses publications modernes… Ce style fluide et accessible à tous se ressent dans Le Grand Tournoi est un ouvrage classique de l’héroic fantasy, passionné de Tolkien Joffrey Lebourg démontre une fois de plus qu’il est tout à fait capable d’amener son monde : l’heroic fantasy à la française. Un genre littéraire souvent dépeint comme moindre, devancé par certains qui sont très populaires, dont le polar ou la romance.
L’intrigue débute à la fin du second, La bouche de l’enfer. Le lecteur qui a déjà découvert les deux œuvres retrouve ses héroïnes préférées comme Cordélia, la figure de proue par excellence. Son but est de créer et de constituer une équipe de choc pour pouvoir combattre le démon Entropia, tout juste sur le point de s’éveiller… Et c’est bien grâce à cette jeune fille et ses compagnons qu’ils vont pouvoir ensemble mettre la main sur des reliques magiques. Une fois réunies, elles vont permettre la destruction du Mal absolu. Pour cela, ils auront besoin de trouver des veilleurs. Des petites créatures qui montrent la voie vers les reliques…
Par ailleurs, il est indéniable que Joffrey Lebourg aime profondément ses personnages. De plus ce sont souvent des héroïnes ce qui donne l’occasion au lecteur de rencontrer des icônes relativement féministes. Lebourg ne tombe pas dans l’erreur de passer un message politiquement correct de manière hypocrite, car cela se fait de façon naturelle, en desservant la narration sincère. En réalité, la structure de ce récit ressemble beaucoup aux premiers de la saga et cela est tout à fait normal. Cela rend même le texte très transparent et accessible à tous. Attention cependant il était très important d’avoir lu les deux premiers livres pour pouvoir comprendre les enjeux du troisième, récemment publié. Joffrey Lebourg habitue son lectorat, grâce à son style à la fois amusant et riche en action. Ici, il fait entrer sur scène des pirates, mais aussi des sirènes des chapitres qui rappellent notamment la saga de Disney Pirates des Caraïbes et le fameux Hollandais volant.
Dans ce livre fort divertissant, l’on peut découvrir des citations qui prêtent à sourire puisque Joffrey Lebourg a réussi à insuffler de l’humour dans un univers qui n’est pas forcément toujours très lumineux : « Si les femmes étaient aussi exigeantes dans le choix de leurs amants que dans leur façon de s’habiller, elles auraient beaucoup moins de problèmes ! » Parmi les autres protagonistes adorés de l’auteur, le lecteur peut retrouver Amber, l’elfe noble aux manières de princesse qui est souvent en colère, mais qui est surtout très puissante : un être qui peut jouer avec le feu… Mais également sa nièce Louane qui est une archère très talentueuse et qui peut invoquer la magie. Dans cet ouvrage, le lecteur revoit Liam, toujours courageux sympathique, mais aussi Seth. Pour ce dernier, il pourrait être décrit comme un gentleman qui sait s’y faire avec les éminents personnages et surtout qui maîtrise très bien l’Histoire de ce monde.
Au fil du livre, le lecteur se rend compte très rapidement que le tournoi n’est pas la seule épreuve et l’unique obstacle qui va être en jeu.
En effet, le groupe continue d’évoluer de voyager de rencontrer des créatures très dangereuses. Cette « communauté » tombe dans des pièges, est sujette à des trahisons diverses et variées… Finalement, ce groupe guidé par les dieux va faire face à un énième personnage qui va se révéler extrêmement important et surtout très attachant.
En définitive ce tome de la saga des 7 reliques un texte classique du genre fantasy : il est très structuré avec un rythme certes prévisible, mais agréable, car confortable à lire. D’ailleurs, le lexique utilisé par Joffrey Lebourg est aisément compréhensible ce qui rend l’immersion dans son imaginaire vraiment facile, même pour celles et ceux qui n’ont pas l’habitude de lire…
L’on pourrait presque affirmer que le pouvoir de l’heroic fantasy réside dans sa capacité à enrichir l’imagination des lecteurs. Joffrey Lebourg a imaginé cette fresque fantastique, les lecteurs peuvent ainsi oublier leurs soucis et se concentrer sur cette légende, digne des mythes. Les protagonistes du Grand Tournoi doivent toutes et tous surmonter des obstacles apparemment trop difficiles, ce qui peut inspirer aussi les lecteurs à faire face à leurs propres défis de la vie quotidienne.
Pour conclure, ce roman offre une évasion efficace. Les lecteurs peuvent s’identifier aux personnages qui leur plaisent le plus et vivre leurs aventures à travers eux, ce qui peut leur permet de ressentir des émotions fortes avec eux. En ce sens, Joffrey Lebourg réussit à tout simplement « faire rêver ».
Chronique de Alexis Deschamps