A l’occasion de la sortie de son nouveau livre “Viens !”, l’auteur, Serge Marignan, une plume douce à la finesse digne d’un grand auteur, nous a accordé un entretien exclusif.
Votre livre « Viens ! » est paru aux éditions « Le lys bleu », pouvez-vous nous le présenter brièvement ?
Début des années 70 dans le sud de la France : Michèle emménage dans le petit village de Julien. Les deux ados vont alors éprouver un coup de foudre réciproque dès leur premier regard. Durant quatre ans, Michèle et Julien vont connaître une relation intense mais cependant contrariée sur bien des points.
Les deux adolescents vont finir par se séparer dans une suite de malentendus et d’incompréhensions réciproques et construire leur vie séparément pour se retrouver, par hasard, une quinzaine d’années après et redevenir brièvement amants pour se reperdre à nouveau par manque de conviction pour l’un ou de courage pour l’autre. Juillet 2017 : Julien, retraité et de retour dans sa région d’origine, aperçoit Michèle à l’occasion d’une soirée de Jazz. Par l’entremise d’un roman qu’il décide d’écrire, il part à la reconquête de Michèle dans des échanges de courriels et de messages sur Facebook en évitant de lui dévoiler sa véritable identité. Dès lors s’ensuivra un jeu du chat et la souris jusqu’au jour où….
Quels sont les personnages présents dans votre récit ?
Les personnages principaux sont bien entendu Michèle et Julien âgés respectivement, au moment de leur rencontre, de 14 et 17 ans mais que l’on suivra une bonne partie de leur existence par lettres et journaux intimes interposés.
La mère de Julien est aussi un personnage du livre ainsi que Sophie, son ex-femme.
Enfin, il y a Suzanne, l’amie d’enfance de Julien et de Michèle qui jouera, de temps à autre, le rôle de la confidente.
Face à la véracité des dialogues, échanges et des souvenirs que vous avez écrit au sein de votre œuvre, nous avons l’impression que c’est inspiré d’une histoire vraie, est-ce le cas ?
Je vous remercie déjà pour cette appréciation sur les dialogues de ce roman qui laisse entendre qu’ils sont construits avec une certaine sincérité, pour ne pas écrire le mot, authenticité. Il est vrai qu’écrire une fiction, c’est déjà choisir de parler de soi, de se dévoiler quelque peu. Ce roman n’est pas autobiographique mais cela ne l’empêche en rien d’être très souvent visité par mes souvenirs. Les souvenirs qui vous reviennent instantanément, ceux qui vous arrivent légèrement plus flous, et ceux enfin, dont vous vous apercevez après coup, qu’ils ont souvent été construits de toute pièce.
Pouvez-vous nous donner votre définition de l’amour ?
C’est une belle question mais il est bien difficile d’y apporter une réponse unique et c’est d’ailleurs ce qui fait la force de ce sentiment fort qui connaît plusieurs formes ou types et par conséquent, de multiples définitions. Pour coller à mon roman, je dirais en ce qui me concerne, qu’aimer, c’est déjà tutoyer l’éternité.
J’aime beaucoup la définition de Victor Hugo : “Aimer, c’est savoir dire je t’aime sans parler.” Elle me fait penser à ce regard qui introduit la rencontre et mon roman
Quel passage de votre œuvre préférez-vous ?
Puisqu’il me faut en citer qu’un, je dirais la troisième partie, cette lettre inespérée et presque désespérée adressée par Michèle à Julien et que je fait précéder de ces quelques mots tirés du film de Truffaut, “La femme d’à côté” : Ni avec toi, ni sans toi.
Un message pour vos futurs lecteurs ?
Je peux leur assurer simplement qu’en lisant «Viens !», ils partiront pour un beau voyage sur les ailes de l’amour certes, mais aussi sur celles du souvenir, celui des années 70 au travers notamment de chansons, de citations de cinéma et tout cela, soupoudré de quelques gouttes de poésie, bien entendu. Bon voyage à vous toutes et tous, amis lecteurs et lectrices, et merci !
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