À l’occasion de la Saint-Valentin, qu’est-ce qui dure plus longtemps que les fleurs et fait moins grossir que le chocolat ? Un livre, bien sûr ! Pour tous les goûts, dans tous les styles, voici cinq histoires que nous vous recommandons, pour offrir… ou vous faire offrir. La Saint-Valentin, c’est le temps de l’amour ! Mais aussi des meurtres, des monstres et des grandes luttes.
La rose de minuit de Lucinda Riley
1. Évidemment, impossible de parler de la Saint-Valentin sans donner dans le roman sentimental. En voici un qui a fait ses preuves : La rose de minuit, de la fameuse auteure irlandaise Lucinda Riley. Une jeune actrice dans un vieux domaine anglais, un inconnu originaire de Bombay, un lien entre les deux pays et les époques, des secrets de famille… Tous les ingrédients sont réunis pour une bonne romance à lire sous un plaid. Néanmoins, ce livre – l’un des derniers de Riley avant son décès – était devenu indisponible en France depuis quatre ans ; le voilà réédité chez Charleston depuis le 10 janvier.
Porcelaine sous les ruines d’Ada Vivalda
2. Pour une Saint-Valentin plus romanesque que romantique (quoique la romance orageuse ennemies to lovers soit bien présente), essayez le premier roman d’Ada Vivalda, paru chez Olympe : Porcelaine sous les ruines. Dans un monde postapocalyptique, où la mer dévore les terres émergées, l’Irlande est redevenue Hibernia. Cet archipel sera l’asile d’Alba, un « génie » qui a accordé un peu de trop de vœux. Portée par son caractère généreux, elle va devenir la protectrice des îles, en conflit avec leur nation voisine et avide. Et quand son émissaire arrive pour nuire à Hibernia… Rien ne va se passer comme prévu
Les Parias d’Arnaldur Ingridason
3. Certes, c’est la fête des amoureux, mais certains préfèrent garde la tête froide. Et pour doucher les ardeurs, quoi de mieux qu’un bon polar glaçant à la sauce nordique ? Cette fois, c’est en Islande qu’il faut aller chercher Les Parias. Arnaldur Indridason (ça ne s’invente pas) signe chez Métailie un roman très noir. Konrad, détective retraité, remue le passé en partant sur les traces de son père criminel, à l’aide d’une arme retrouvée longtemps après. Partagé entre la soif de vengeance et l’envie de s’amender, dans toute son ambiguïté, il témoigne aussi de la société islandaise à la morale intransigeante. Enquête parue le 2 février.
Thorgal Saga – Wendigo de Corentin Rouge et Fred Duval
4. Amoureux de phylactères ou de beaux barbares musclés, en voici un qui traverse les années sans prendre une ride : Thorgal. Depuis ce 26 janvier, les nouveaux maîtres à bord, Corentin Rouge et Fred Duval, proposent chez Le Lombard un hors-série baptisé Thorgal Saga – Wendigo. Exit les terres vikings ou même les civilisations fictives comme le pays Qâ (dont il part) : le célèbre héros aura droit, cette fois, au pire démon du folklore des Premières Nations nord-américaines. Avec, en trame de fond, un conflit à base de dieux et de forces de la nature qui n’est pas sans rappeler les deux films Avatar de James Cameron.
Jusqu’à ce que mort s’ensuive d’Olivier Rolin
5. Terminons avec un peu d’histoire. Cela commence dans Les Misérables, de Victor Hugo : sur les barricades de Paris, deux hommes (ayant réellement existé et qu’il a connu) s’opposent par leurs idéaux. Cela s’achèvera dans un duel à Londres. Ces hommes sont Frédéric Cournet, ancien militaire et Emmanuel Barthélemy, mécanicien. Hugo leur consacre quelques lignes puis passe à autre chose ; Rolin dédié un livre entier à leur histoire croisée (qui croise celle de Marx ou de Napoléon III et, de fait, de Victor Hugo lui-même) et surtout à leurs opinions. Sorti le 4 janvier chez Gallimard, Jusqu’à ce que mort s’ensuive passionnera tout adepte des luttes sociales, car il retrace l’histoire des grandes révolutions du XIXe siècle.
Article de Joffrey Lebourg