A l’occasion de la sortie du dernier roman de Marc Desaubliaux, Le dernier des Montcornet, coup de projecteur sur un auteur en pleine réussite.
Quel meilleur matériel, pour un romancier, que les empreintes multiples de sa propre existence ? Cette vérité littéraire connue depuis des siècles, l’écrivain Marc Desaubliaux l’a faite sienne à son tour, pour composer minutieusement le plus récent de ses livres, Le dernier des Montcornet. Un gage d’authenticité en même temps qu’une marque d’engagement et en tout cas l’assurance, pour chaque lectrice et lecteur, de pouvoir compter sur une narration incarnée, au plus près des émotions, de la mémoire, de la vie. Même s’il est né à Paris, Marc Desaubliaux, comme le principal personnage de son livre, est d’origine ardennaise. De cette région de France, l’intrigue se déroule pour l’essentiel à Charleville-Mézières et dans les environs, le romancier nous donne à partager une perception charnelle, une histoire attachée à la vérité de la terre. Son héros, Hugues de Montcornet, est un jeune aristocrate de très ancienne lignée, qui entretient un lien viscéral avec les paysages qui l’ont vu naître. Auteur pétri de
classicisme, Marc Desaubliaux signe donc ici son troisième roman. Il est à ce jour l’auteur de sept ouvrages dont un essai, La Fin du parti royaliste, prix Eugene Picard de l’Académie française. A 64 ans, cet écrivain discret et libre frappe par sa cohérence et sa tenue. Nulle concession aux impératifs factices du moment, mais nulle esquive non plus, ni masques ni faux-semblants : une œuvre comme un autoportrait qui se donne à voir sans fard, sans toute sa sincérité nue. Authentique, absolument.