Emmanuel de Reynal présente « Recta Linea »

A l’occasion de la sortie de son nouveau roman « Recta Linea », Emmanuel de Reynal, déjà auteur du livre « Ubuntu, ce que je suis », nous a accordé un entretien exclusif. Pour rappel, l’auteur est un acteur engagé dans la vie économique et sociale de la Martinique. Né en 1965 à Fort-de-France, il fait carrière dans la publicité régionale et participe activement à la vie associative de son île.

En quelques mots pouvez-vous vous présenter en tant qu’auteur ?

J’aime exprimer mon amour de Martinique, l’île où je suis né et qui m’a offert mes nombreuses racines. L’île d’une histoire intense, au carrefour de toutes les influences du monde : l’Afrique, l’Europe, les Amériques, l’Asie… L’île de la créolité qui préfigure sans doute le monde métissé de demain.

Votre livre « Recta Linea » vient de paraître, pouvez-vous nous en dire plus à son sujet ?

Recta Linéa raconte l’histoire d’une vie martiniquaise inscrite dans l’histoire de l’humanité toute entière. J’ai voulu raconter mon pays en termes simples ; ses origines, son histoire, sa personnalité, ses conflits internes et ses défis. Le récit est imbriqué dans une intrigue romanesque : de mystérieuses lettres quotidiennes viennent troubler l’existence de Gabriel, personnage central du livre… Ma petite ambition, c’est qu’en refermant ce livre, le lecteur ait un nouvel éclairage sur la Martinique, un nouveau regard loin des clichés habituels, et que ce regard ait une portée universelle.

Quelles ont été vos inspirations pour l’écriture de cet ouvrage ?

La Martinique est inspirante, car elle est riche d’une histoire forte dont les répercutions continuent d’influencer les comportements d’aujourd’hui. Elle est inspirante car elle exacerbe les émotions, elle oblige ses habitants à cultiver des relations intelligentes, et d’un certaine manière à surmonter leurs clivages pour « faire de leurs différences une oeuvre collective ». En cela, la Martinique inspire un message universel.

Pouvez-vous citer le passage que vous préférez ?

« (…) la liste est longue des grands noms que ce petit caillou a vu naître, et qui ont transmis au monde leur part d’universalité.

Toutes ces personnes, toutes ces histoires n’existent que dans la mémoire des vivants. Elles sont en nous, qu’elles nous plaisent ou non. Il suffit de les oublier pour les tuer. Il suffit de les ignorer pour nous détruire. C’est si simple au fond d’anéantir ce que nous sommes. Quand on efface les traces du passé, c’est notre présent que l’on vide. C’est une part de soi que l’on ampute. Chaque autodafé, chaque éclipse, chaque négation est un recul. A l’inverse, chaque investigation, chaque découverte, chaque apprentissage est un enrichissement. Le passé n’existe que dans le présent, et c’est notre humanité d’aujourd’hui que l’on préserve en le retenant. Le passé ne se juge pas. Il ne se répare pas, car il n’existe plus. Sauf dans nos mémoires. »

Avez-vous un ouvrage actuellement en cours d’écriture ? Pouvez-vous nous en dire plus ?

J’ai deux ou trois projets dans les cartons, qui sortiront peut-être un jour, sais-on jamais…

Pour finir, un dernier mot pour vos futurs lecteurs ?

Bienvenue dans Recta Linea, bienvenue une vie martiniquaise qui ressemble étrangement à la vôtre…

DÉTAILS DU LIVRE

Date de publication : 12/02/2021
Dimensions : 13,3 x 20,3 mm
Nombre de pages : 96
Collection : Roman
ISBN : 978-2-7547-5360-9

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Site de l’auteur : https://recta-linea.fr/