Apocryphe de René Manzor
Genre : Roman noir
Prix : 9,99€ ebook / 8,20€ poche / 19,90€ broché
Résumé / synopsis
Jérusalem, an 30. Un petit garçon regarde son père agoniser sur la croix. Son nom est David de Nazareth, fils du supplicié Yeshua, dit le roi des Juifs. Sept ans plus tard, lassé de vivre caché au cœur du désert de Judée, le jeune David part pour Jérusalem afin de prendre part aux bouleversements qui secouent le pays soumis au joug de l’occupation romaine. Mais, très vite, il est repéré.
Débute alors pour lui une cavale haletante jalonnée de secrets, de trahisons et de stratégies guerrières. Lancé à sa poursuite, un policier du Temple : le futur saint Paul. Comment survivre en Palestine occupée quand on est le fils du Messie ?
Avis du chroniqueur sur Apocryphe
J’ai beaucoup aimé l’auteur avec Celui dont le nom n’est plus et Dans les brumes du mal. Place à un roman très différent avec Apocryphe.
L’histoire débute à Jérusalem, en l’an 30, où David assiste impuissant à la crucifixion de son père Yeshua de Nazareth.
La Palestine vit sous le joug romain, et les peuples juifs peinent à s’entendre pour lutter efficacement contre cette présence.
David ne peut se résoudre à rester cacher quand tant de juifs meurent, il refuse cette non violence et cet amour professés par un père qui l’a abandonné pour s’occuper des autres.
Une revisite des faits historiques et bibliques se mêlent à l’intrigue de l’auteur pour nous offrir ce roman surprenant, entre roman historique et roman noir.
N’ayant personnellement que peu de connaissances sur ce sujet, j’ai parfois eu du mal à démêler le vrai du faux, de la réalité historique (même si l’on sait ces sources sujettes à caution, les témoignages émanant de la période ont tous été faits par des personnages n’ayant pas vécu directement les événements) aux saintes écritures.
David est en danger, son existence en tant que fils du messie, peut rallumer les flammes de la résistance et mettre en péril la domination romaine. Il a le pouvoir d’unir ces différents courants qui s’opposent depuis des années.
Le jeune garçon va devoir se battre pour préserver sa vie face à tous ceux qui ne cherchent qu’à se débarrasser du symbole qu’il représente. Il trouvera appui et soutien auprès des fidèles de son père, des convertis à cette nouvelle foi et des apôtres qui continuent à diffuser son message.
Mais face à lui, le gouverneur Pilate et le policier Saül sont prêts à tout pour trouver et éliminer ce garçon et la menace qu’il représente. Une poursuite sans merci et où les deux hommes ne renonceront devant rien, tuant tous ceux qui les importunent, enfants compris.
À Rome, le tout nouvel Empereur Caligula se veut l’égal d’un Dieu. Il a entendu parler des miracles réalisés par ce messie et espère bien s’approprier ces pouvoirs divins.
C’est une lutte de tous les instants pour étouffer dans l’œuf ces croyances naissantes, ces sectes qui pullulent et mettent en danger le pouvoir. Car celui qui contrôle les croyances, contrôle le peuple. Et cela, tous l’ont bien compris, des romains aux dignitaires juifs.
Un roman noir pour le moins inhabituel. J’avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans cette intrigue « biblique ». Mais finalement j’ai été prise au jeu, autant intéressée par le destin de David que par toutes ces choses que j’ai apprise dans de roman sur cette époque et les origines du christianisme.
L’auteur manie la plume avec brio et nous emporte avec lui dans ces contrées lointaines, dans ce « Game of Thrones biblique » dixit La Provence.
J’aime être surprise dans mes lectures, et j’avoue que ce livre a parfaitement rempli cette mission.
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