Titre : Racine cachée
Auteur : Caroline Chaverot
Editeur : Les éditions des auteurs des livres
Genre : Roman
16 €
Ibsn : 2492375234
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4ème de couverture/Résumé
Imaginez croiser le chemin d’une inconnue, née à l’autre bout du monde, qui vous ressemble trait pour trait et partage vos passions. Et si, de surcroît, vous appreniez que vous êtes nées le même jour dans des pays différents, croiriez-vous encore qu’il puisse s’agir du fruit du hasard ? Quand Sara, issue d’une famille de la bourgeoisie bostonienne, rencontre Inès, étudiante espagnole en voyage aux États-Unis, elle ne comprend pas tout de suite que sa vie s’apprête à basculer. Mais bientôt, les jeunes filles découvrent qu’elles comptent parmi les victimes d’un vaste trafic de nouveau-nés, initié à la suite de la guerre civile espagnole et qui a perduré bien après la mort de Franco, sans que rien ne filtre dans les médias de l’époque. Alors qu’Inès se refuse à prendre le risque de blesser ses parents, Sara n’hésite pas à franchir l’Atlantique pour faire toute la lumière sur ses origines. C’est le point de départ d’une enquête placée sous le sceau de l’amitié et du partage, dans le décor époustouflant des ruelles du vieux Séville, des villages blancs d’Andalousie et des montagnes de la Sierra Norte. À travers ses nombreux rebondissements, ce roman chaleureux et empli d’optimisme traite avec justesse de la difficulté d’un pays à se confronter à son histoire, tout comme des familles à vivre avec leurs secrets. Thèmes du livre : Guerre civile Espagnole – Franco – Trafic nourrissons.
La chronique de La rédaction
Caroline Chaverot, fait une entrée remarquée dans le monde littéraire avec Racine Cachée, une œuvre marquante à la croisée de l’histoire et de la fiction. Ce premier roman, explore un sujet peu traité dans la littérature contemporaine : le trafic de nouveau-nés sous le régime franquiste pendant la guerre civile espagnole. Caroline Chaverot, avec une plume maîtrisée et pleine de sensibilité, livre une histoire bouleversante qui interroge sur la quête d’identité et la transmission des secrets familiaux. Le premier grand mérite de Racine Cachée réside dans le choix de son sujet. Peu de romanciers osent aborder le chapitre sombre du trafic d’enfants orchestré par le régime franquiste. Caroline Chaverot parvient à redonner une voix aux victimes de cette pratique inhumaine en construisant une intrigue poignante qui mêle fiction et réalité historique. Ce cadre, terriblement brutal, est pourtant peu connu, et le roman a le mérite d’éclairer des pans de l’Histoire souvent laissés dans l’ombre. L’auteure, également enseignante en histoire, fait preuve d’une grande rigueur dans la reconstitution de cette période tragique, ce qui confère une authenticité bienvenue au récit. La profondeur documentaire de l’œuvre enrichit la lecture et amène à une réflexion plus large sur la mémoire historique et la transmission des traumatismes intergénérationnels. Ce qui distingue Racine Cachée des autres romans historiques est sans doute l’intensité émotionnelle qui émane de chaque page. Le style de Caroline Chaverot, à la fois simple et poignant, permet une immersion totale dans l’intimité des personnages. Caroline Chaverot explore avec finesse les déchirements intérieurs de ses protagonistes, notamment à travers le prisme de la quête identitaire. Les secrets enfouis depuis des décennies resurgissent, bouleversant la vie des familles concernées. La douleur des mères séparées de leurs enfants, les mensonges d’État et la nécessité de connaître ses racines deviennent des thèmes centraux que l’auteure explore avec une grande sensibilité. Le récit est porté par des personnages touchants et bien construits, en particulier le protagoniste central, qui tente désespérément de rassembler les morceaux d’une vérité longtemps tue. Caroline Chaverot réussit à rendre crédibles leurs tourments et leurs choix, créant ainsi une intrigue aussi captivante qu’émotive. Si Caroline Chaverot est une auteure novice, son écriture ne trahit aucun amateurisme. La fluidité de sa plume et la profondeur de sa narration démontrent un réel talent pour conter des histoires complexes tout en restant accessibles. L’alternance entre les moments d’introspection des personnages et les événements historiques dramatiques permet de maintenir une tension narrative tout au long du roman. De plus, l’auteure sait doser les informations historiques, n’alourdissant jamais le récit de détails inutiles tout en parvenant à peindre un portrait précis de l’époque. Le rythme du livre est bien équilibré, avec des révélations placées de manière à maintenir l’intérêt du lecteur du début à la fin. Caroline Chaverot, qui connaît les rouages de l’endurance en tant que championne de trail, applique ici cette capacité à tenir en haleine, offrant un crescendo émotionnel qui culmine dans une conclusion bouleversante. Derrière le cadre historique, Racine Cachée traite d’une thématique universelle : la quête d’identité et l’importance de savoir d’où l’on vient. Les secrets de famille, souvent enfouis pour protéger, finissent toujours par resurgir, et Chaverot met en lumière cette douloureuse vérité avec habileté. Le roman résonne profondément avec quiconque s’est un jour interrogé sur ses origines, ses racines ou l’impact des décisions prises par les générations précédentes. Pour une première œuvre littéraire, Racine Cachée est une réussite. Caroline Chaverot prouve qu’elle maîtrise autant les mots que les sentiers de montagne, offrant un récit poignant et nécessaire. Son entrée dans le monde de la littérature est aussi remarquable que ses performances sportives, et il est fort probable que ce premier roman marque le début d’une carrière prometteuse.
Chronique de La rédaction
