A l’occasion de la récente parution de l’ouvrage « Les chantiers navals de La Ciotat », Cécile Poujol qui a co-écrit ce livre avec Maguelonne Turcat, nous a accordé un entretien exclusif autour de cet écrit et des chantiers navals de La Ciotat, le sujet principal de l’œuvre à découvrir au fil des pages.
Pouvez-vous nous présenter l’ouvrage « Les chantiers navals de La Ciotat, de la mer à la lune » ?
Ce livre est comme une visite des chantiers. On y part à la rencontre des hommes et des femmes qui font le quotidien de ce lieu si énigmatique maintenant pour la plupart des Ciotadens. Un des lieux les plus fascinants de la région, entouré de craintes, d’espoirs et de fantasmes, fermé par des grilles que seules 700 personnes et leurs sous-traitants franchissent chaque jour. Ces rencontres permettent de partir à la découverte de cette terre inconnue parfois impressionnante. Ce lieu, j’y suis particulièrement attachée depuis que j’y ai construit mon bateau «Routes du Large», en 2005, avec lequel j’ai plusieurs fois traversé l’Atlantique en course. J’ai choisi d’être accompagnée dans cette aventure par Maguelonne Turcat, pour sa qualité d’écriture et sa connaissance du milieu maritime.
Quelles ont été les raisons qui vous ont poussé à écrire ce livre ?
Le plaisir de pouvoir partager mes connaissances sur ce lieu, ouvrir les barrières à ma manière, pour que chacun puisse se rendre compte de la richesse humaine et professionnelle qui s’y passe chaque jour a toujours été un moteur pour moi. L’idée du livre, en revanche, est à attribuer à Stéphane Allegrini, au titre de la politique de la ville de La Ciotat. Il a tout de suite imaginé que ce support pouvait permettre de toucher encore plus de personnes.
Pouvez-vous en quelques mots, nous raconter votre parcours, de navigatrice jusqu’à votre destin d’autrice ?
Lorsque j’ai commencé à naviguer au solitaire, j’ai expérimenté une configuration à laquelle on n’est pas habitué : il faut apprendre à tout faire soi-même. Cela passe par un certain nombre de tâches auxquelles on peut s’attendre, comme barrer le bateau, faire à manger ou régler les voiles, mais il faut également être capable de faire de la mécanique ou de réparer de très diverses avaries qui peuvent survenir lors d’une traversée. Cette expérience, qui est une école de vie, j’ai eu envie de la partager, avec différents publics comme des jeunes en formation, des femmes en situation de précarité ou des personnes en réinsertion, et le livre est un très bon support pour cela. J’ai appris aussi que, si l’on est seule en mer, il est essentiel d’avoir une super équipe pour monter un bon projet. C’est ce qui m’a conduit à partager l’expérience de l’écriture avec Maguelonne Turcat en qui j’avais toute confiance et qui m’avait déjà accompagnée dans mes projets de course au large.
Avez-vous d’autres projets d’écriture autour de la ville de La Ciotat ?
Je n’ai pas pour le moment de nouveaux projets d’écriture, mais j’ai le projet de faire vivre ce livre ! L’idée, c’est de pouvoir l’utiliser comme support pour parler des métiers de la mer et du nautisme aux jeunes par exemple.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
J’ai beaucoup apprécié les rencontres et les témoignages qui ont été la base de ce livre, tout comme ceux des lecteurs du livre.
C’était pour moi une nouvelle expérience, basée sur l’échange, qui me semble très constructive et permet une nouvelle forme de partage à laquelle je n’avais pas encore gouté.
Les chantiers navals de La Ciotat, disponible à l’achat sur le site de l’éditeur : cliquez ici.