Titre : Les chroniques du nouveau-monde tome 3 : Le destin de Salamandre
Auteur : Joffrey Lebourg
Editeur : Des auteurs des livres
Genre : Fantasy
18,99 €
Ibsn : 978-2487569041
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4ème de couverture/Résumé
Voilà deux ans, Salamandre a achevé sa quête au service des Gardiens. Elle a repris le cours normal de son existence dans son village natal, avec sa famille réunifiée. L’apparition à l’improviste de son père, annonciateur d’une nouvelle menace, assombrit son horizon. Lors d’une réunion de crise, la jeune femme apprend l’existence des Hauts Esprits protecteurs de la Terre. La vie de l’un d’eux, la Grande Reine des Fées Titania, dernier rempart contre les démons, ne tient plus qu’à un fil. La chasseresse est sommée de retrouver les sept Joyaux de sa couronne avant le retour de l’été. Et cette fois, aucun secours ne lui viendra de son clan ; ainsi en a décidé le Destin.
Dans un monde en pleine tourmente, escortée par trois de ses frères et sœurs, il lui faudra recruter ses propres alliés afin de lutter contre les Ténèbres les plus noires. Ses errances la mèneront dans des contrées sauvages, où tout n’est pas ce qu’il semble être et où elle devra dire adieu à son enfance pour survivre.
La quête finale est lancée, pour sauver la Terre d’un fléau millénaire, dans un contexte où les repères s’effacent et où la fatalité paraît coller aux pas de notre vaillante Gauloise. Ce roman achève à la fois la trilogie du Nouveau-Monde et la saga gardienne tout entière. Ultime étape plus sombre et existentielle du voyage initiatique de Salamandre, hors des Empires civilisés, ce livre tient en haleine jusqu’à la dernière page.
La chronique de La rédaction
Avec Le Destin de Salamandre, Joffrey Lebourg referme sa trilogie Les Chroniques du Nouveau-Monde sur une note à la fois intime et cosmique. Ce troisième tome, plus introspectif que les précédents, abandonne peu à peu l’épopée pour s’enraciner dans la chair d’une héroïne en quête d’elle-même. C’est le livre de la maturité – de Salamandre comme de son auteur.
Le récit s’ouvre sur un matin d’hiver, dans la blancheur familière du village natal. Salamandre a seize ans, chasse encore, doute souvent. Ce retour aux sources n’a rien de nostalgique : il est douloureux, ambivalent, empreint de silence. La magie est là, partout, mais elle ne fait plus rêver – elle pèse. Les ombres sont plus denses. Même celle que la jeune fille a rendue autonome, et qui s’amuse à perturber ses réveils. Ce tome est aussi celui de la fratrie retrouvée. Les Sang-Mêlé, enfants dispersés des Gardiens, cohabitent désormais dans un monde qui les ignore, les soupçonne ou les admire à moitié. Chacun développe ses dons, ses liens, ses blessures. L’auteur construit un microcosme fascinant, à mi-chemin entre une colonie utopique et une cellule mythologique. Mais l’harmonie est fragile. Car l’absence du père – Joffrey, le Gardien du Feu – plane comme une menace. Et derrière les apparences d’un hiver paisible, les forces qui ont façonné le Nouveau-Monde s’apprêtent à vaciller.
Joffrey Lebourg choisit ici une narration plus lente, plus incarnée. Le style, toujours fluide et érudit, se teinte d’un lyrisme discret. Les descriptions du dūnon, des gestes quotidiens, de la neige, du feu et des corps blessés s’entrelacent avec de grandes interrogations métaphysiques. Le roman devient alors une sorte de journal de bord d’un monde en reconstruction – autant spirituelle qu’historique. Mais ce qui touche le plus dans Le Destin de Salamandre, c’est la justesse du personnage principal. Elle doute, elle souffre, elle s’égare. Elle a voulu trop apprendre, trop comprendre, et la magie l’a brûlée. Son destin n’est plus de sauver le monde, mais de se tenir debout, face à lui. Et c’est sans doute plus difficile encore.
Chronique de La rédaction