En mai 2025, J.K. Rowling a lancé le J.K. Rowling Women’s Fund, un fonds personnel destiné à financer des recours juridiques dits gender‑critical, c’est-à-dire remettant en cause les droits des personnes transgenres. Suite à cela, la librairie indépendante Booksmith, située à San Francisco, a annoncé le retrait complet des ouvrages de Rowling, incluant la célèbre saga Harry Potter.
Une démarche assumée et argumentée
Selon Booksmith, « quand l’autrice annonce que les ventes de ses livres financent un fonds anti‑trans, la seule façon de ne pas participer est de ne plus vendre ses ouvrages ». La librairie précise qu’elle invite les lecteurs souhaitant lire Harry Potter de J.K Rowling à se tourner vers le marché d’occasion.
Une position partagée dans le quartier
Booksmith s’est inspirée par la suite de la librairie Fabulosa Books, également basée à San Francisco, qui a fait le même choix. Ces librairies recommandent à leur clientèle des alternatives comme Philip Pullman, Ursula K. Le Guin ou Jessica Townsend.
Une controverse publique
La décision de Booksmith a alimenté les débats. Certains clients protestent contre une sélection axée sur l’idéologie, tandis que la librairie insiste : elle vend régulièrement des titres qu’elle ne partage pas, mais c’est l’aspect financier — le soutien explicite aux causes anti‑trans — qui change la donne.
Un débat social plus large
Ce choix s’inscrit dans un mouvement de réaction face aux déclarations répétées de Rowling. Des célébrités comme Stephen Fry l’ont accusée d’avoir été « radicalisée » et de représenter une menace pour les droits trans. L’acteur Pedro Pascal, dont la sœur est trans, a qualifié ses actions de « dégoûtantes ».